lundi 28 janvier 2008

Comment j'ai rencontré Dieu, et autres ravitaillements vitaux : guimauve, crumble, cheesecake-brownie, muffins

Introduction :
Déjà un million deux cent quatre-vingt seize mille secondes et quelques ont passé depuis ma dernière apparition sur cette page … Explications :

1/ la fin de l'année scolaire approchant (oui, c'est comme ça chez nous), les partiels et études de cas en tous genres redoublent de densité et les réunions s'enchaînent ;
2/ je travaille le samedi ; agréable travail de pâtisserie, certes, mais qui me laisse sur les rotules, cernée, et un peu écoeurée (car il va sans dire que je ne peux m’empêcher de goûter, regoûter, reregoûter un peu tout un peu tout le temps) ;
3/ pour couronner le tout, une altercation avec mon cher PC a failli mal tourner (mais si, vous connaissez ce fameux écran bleu "ERREUR STOOOOP ERREUR XOOOOO434343434XXXX STOOP TOUT DE SUITE SINON JE T’EFFACE TOUTE TA VIE QUE T’AS MêME PAS SAUVEGARDé SUR TON DISQUE EXTERNE ACHETé EXPRèS POUR T’ES VRAIMENT TROP BIIIIIP XOXO STOOOP XXX ERREUR 245556600000" )

Bref, ce denier point résolu, je prends quelques instants pour me replonger dans le bain culinosphérien, à commencer par le récit de ma rencontre avec Dieu – yes indeed :


I. Première partie : comment j’ai rencontré Dieu.

La semaine dernière – lundi 14 pour être exacte, car l'exactitude est la politesse des rois, comme disait mon pote Louis XVIII – il m’est arrivé quelque chose. Et ce quelque chose, ça n’est pas rien, car, oui, mesdames et messieurs, chers lecteurs : j’ai rencontré Dieu.

Oui oui, Dieu himself était là, à quelques mètres de moi. Evidemment, j’ai hésité à m’adresser à lui, surtout qu’il paraissait assez occupé à badiner avec une jeune japonaise autour d’une cuillère de moule en gelée(Dieu a ses raisons que la raison ne connaît pas, hein) Bref, je me suis livrée à une exploration brève mais intense de mon for intérieur et en ai conclu que c’est pas tous les quatre matins qu’on a l’occasion de parler à Dieu – et le toucher de mes mains de pauvre humaine, peut-être – alors …

Alors, ça a donné : « Bonsoir Mr Dieu, je suis le cookie masqué. Je voulais juste vous dire que je vous aime, mon être tout entier vous aime. Alors lâchez votre cuillère de moule et votre japonaise et partons ensemble, loin, par exemple dans votre labo, ou en Amazonie. Ou alors vous me donnez votre bénédiction pour me servir gracieusement au paradis, de préférence celui de la rue Saint-Honoré »

Ou bien : « Bonsoir Mr Hévin. Je voulais simplement vous dire à quel point j’admire votre travail. Heu … ben voilà, désolé de vous déranger hein, et bonne moule ! » (enfin à peu près, j’ai peut-être omis la moule, me souviens plus)

En bon dieu qu’il est, il a modestement répondu « merci beaucoup » en souriant. Ce n’est qu’un peu plus tard que j’ai pris conscience de l’énormité de la chose, lorsque, traversant la salle, il m’a souri. God bless me !


Ça s’est passé à la soirée de lancement de la version française du magazine Apicius (merci à Stéphane Riss pour l’invitation). Trop d’émotion en si peu de temps : Stéphane Haissant, Pascal Barbot (mon unique résolution 2008. Le restaurant, I mean.), Christophe Adam, sans oublier Fabien Rouillard – une fois n’est pas coutume, sans Pilêo. Bref, une excellente soirée faite de rencontres improbables et inespérées.



II. Deuxième partie - Comment se remettre au travail après moult mois de glande

Le lecteur attentif aura peut-être noté que, concernant les études, je suis en mode relativement relax (à titre informatif, je suis plutôt fière d’afficher mes 3h30 de temps cumulé passé en partiels, sur une durée totale de 12 heures - résultats non garantis).

« Travailler moins pour gagner plus de points, mode d’emploi :
-
assister à un minimum de cours
- ne jamais rédiger de brouillon en partiels, mais investir dans un effaceur de qualité
- être relativement pote avec son médecin (et penser à remplir le formulaire de médecin traitant) afin d’obtenir the magic certificat
- se constituer un groupe de travail efficace regroupant des individus vivant avec la même philosophie
- consacrer quelques dimanches après midi à la réalisation de présentations power point percutantes, aspirationnelles et multiplier le détournement de concept afin de provoquer un frétillement épistémique chez l’interlocuteur – ie : le mec qui tient le stylo rouge et qui a parfois l'air sceptique devant nos géniales innovations.

Afin d’optimiser cette pratique du travailler moins pour gagner plus, il est nécessaire de pourvoir les troupes en sucres lents et rapides, fruits secs, fibres, lipides et magnésium (notons au passage que le dimanche après midi est également entièrement consacré à la réduction en miette d’un éventuel projet de détox de la semaine). En effet, tout individu ayant pratiqué intensément le ppt sait combien les nerfs peuvent faillir à tout moment.
Qui sait se ravitailler au bon moment saura donc conquérir la bravitude.
Pour cela, réaliser une brève enquête auprès de votre équipe : qui n’aime pas le chocolat noir (si si, ça existe) ? Qui adore les pistaches ? Qui a vécu aux US ? etc … Puis passer à la réalisation.


III. Réalisation

1 – les portions individuelles sont bienvenues
2 – les plats collectifs sont bienvenus
3 – le coca light (voire coca light plus dans les jours fastes) est bienvenu pour accompagner le tout
D'où :

- De belles guimauves roses parfum barbe à papa à mâchouiller en réfléchissant
- Un crumble pistache poire à picorer en faisant une pause
- Un cheesecake brownie aux pistaches pour préparer son estomac au Gala de l’école (robes de soirée etc ...)
- Des muffins poire chocolat au lait pistaches caramélisées pour se remettre au boulot
(je n'ai pas d'action chez Pistache International &co, juste un stock à écouler)

Conclusion :

On ne change pas un mode d’emploi qui marche. Malheureusement, il est voué à disparaître, la fin de ma vie d'étudiante marketeuse étant plus que très proche. On se consolera donc chez Dieu, maintenant que nous aussi, on est très proches.

A suivre la semaine prochaine : des réalisations gourmandes spécialement conçues pour une étude de cas ... (Autre ingrédients du "Travailler moins pour gagner plus de points" : toujours tenter de caser quelques sucreries pour amadouer les profs)


***
Crumble poire pistache

100 g farine
50 g poudre d’amande
90 g beurre pommade froid (mou mais froid)
40 g pâte de pistache (G. Detou of course)
5 poires mûres

Préchauffer le four à 180°
Eplucher et couper les poires en dés et les disposer dans un grand moule ou dans des cercles individuels. Mélanger rapidement tous les ingrédients du crumble. Saupoudrer sur les poires et enfourner environ 30 minutes (un peu moins pour les versions individuelles)

***
Muffins poire - chocolat au lait - pistaches caramlisées

Pour les pistaches :
100 g de pistaches crues non salées
45 g de sucre glace

Chauffer les pistaches dans une casserole jusqu’à ce qu’elles commencent à griller. Verser le sucre et mélanger rapidement sans s’arrêter, jusqu’à ce que mélange commence à caraméliser. Attention, quand ça commence, ça va très vite. Retirer du feu quand le caramel commence à bien colorer et verser sur une feuille de silpat (feuille de silicone) ou papier sulfurisé. Attendre quelques minutes et séparer les pistaches. MIAMMIAMMIAMMIAM.

Muffins :

150g de farine complète
50g de sucre blond
5g de levure (1/2 sachet)
80 g de chocolat au lait concassé
40 g de pistaches caramélisées légèrement concassées
1 pincée de vanille en poudre
1 pincée de fleur de sel
45g de beurre fondu
1 oeuf
1 poire coupée en dés et grossièrement écrasée à la fourchette
15cL de lait

Préchauffer le four à 180°.
Mélanger tous les ingrédients secs (farine, levure, sucre, sel, vanille, chocolat, pistaches)
Dans un autre saladier, mélanger le beurre, l'oeuf, les poires et le lait.
Verser le mélange humide sur le mélange sec et mélanger légèrement.
Verser dans les moules et enfourner pour 20/25 minutes, selon le four.

***
Cheesecake Brownie aux pistaches

Recette adaptée de Loukoum, elle-même adaptée de Rose Bakery.

A réaliser la veille
Cheesecake
250g de ricotta
100 g de fromage frais
30 cuillères à soupe de sucre en poudre
1 cuillère à café d’extrait de vanille
1 oeufs
20g de farine
80 g de pistaches crues non salées

Brownie
130 g de beurre
200 g de chocolat noir 70%
4 œufs
120g de sucre en poudre
1 cuillère à café d’extrait de vanille
90 g de farine tamisée
1 pincée de sel

Préchauffer le four à 180°C.
Torréfier les pistaches 10/15 minutes.
Dans un saladier, mélanger la ricotta, le fromage frais, le sucre, la vanille, l'oeuf. Ajouter la farine et les pistaches concassées. Bien mélanger et réserver.
Réaliser le brownie : faire fondre le chocolat au bain marie. Hors du feu, ajouter le beurre coupé en dés.
Pendant ce temps, mélanger les œufs, le sucre, la vanille, bien mélanger puis verser le chocolat, mélanger puis incorporer la farine tamisée et le sel.

Recouvrir un moule carré de papier sulfurisé, y verser la préparation au chocolat. Verser le mélange cheesecake. Faire cuire 25 à 35 minutes.
Réserver au frigo pour 24h, découper de petits carrés au moment de servir.

Verdict : un franc succès - mais si je devais le refaire, je diminuerais le temps de cuisson (un peu moins de 25 minutes), car la texture du brownie était un peu trop sèche à mon goût.

***
Guimauves

je l'ai ai faite au bureau (ce merveilleux bureau où on fait que des gâteaux ... ) bien qu'il soit sûrement possible de les faire à la maison, ça nécessite quand même du matériel et de l'espace. Et je ne me souviens plus exactement de la recette, si ce n'est que le sucre doit être à 123°. ça se rapproche de ça , avec une goutte de colorant rouge et deux pschitt d'arôme barbe à papa

dimanche 13 janvier 2008

Goûter ça et mourir : sorbet au cacao amer

Déjà treize jours depuis le début de l’année : autrement dit, c’est largement l’heure du premier bilan, avec un petit test de derrière les fagots. Cochez les réponses qui vous correspondent absolument parfaitement adéquatement et découvrez votre vrai véridique et sincère moi profondément enfoui au plus profond de vos entrailles, loin là-bas. Et comme disait l’autre « Celui qui veut nager dans l'océan de vérité, doit se réduire à zéro. » C’est parti !

1. Nous sommes le 1er janvier 2008, il est 13h, vous :

- a.
Avez mal aux cheveux, et comme votre lit tangue dangereusement à la manière d’un catamaran pris une mer agitée à forte, vent de force 15 à 29 sur Casquets, Ouessant, Iroise, Yeu, Rochebonne, Cantabrico, Finisterre, Pazenn et Sole (spéciale dédicace à Marie-Pierre Planchon), vous avez très peur d’être dévorée par les requins qui vous guettent goulûment. Vous vous apercevez que ce ne sont pas des requins, mais vos chaussettes sales.
- b. Savourez votre bouillon salé au gomasio parfumé au thé rouge, puis avalez d’une traite un jus de citron chaud, pour finir avec une cuillère d’huile de foie de morue, rapport aux vitamines nécessaires à votre séance de pilates. Bref, vous détoxez à mort.
- c. Observez l’air amusé votre charlotte poire-marron s’étaler de tout son long sur votre plat de service à grand renfort de splash prouitch. Décidément, il faut se méfier de l’agar agar. Mais les cinq coupes de champagne rendent la scène comiquissime. Vous concluez entre deux hoquets que la première pâtisserie de l’année, c’est comme la première crêpe, elle est toujours foirée, et repartez gaiement annoncer la nouvelle aux convives qui, de toute façon, sont toujours en pleine bataille de haricots verts.

2. Les bonnes résolutions :

- a. vous en avez moult, voire une foultitude, listées avec des petits tirets, photocopiées et punaisées dans chaque pièce. Mais chaque jour, moulée dans votre jean tentant de rejeter les trois kilos que vous avez pris, vous fermez les yeux, empoignez le pot de Nutella/bloc de foie gras/restes de galette des rois, faîtes une orgie rapide mais efficace. Vous rouvrez les yeux, l’air de rien, et vous dîtes que de toute façon c’est bientôt les soldes et que vous pourrez vous offrir un nouveau jean. Puis vous vous délectez d’une simple cigarette, paisiblement engoncée dans votre fauteuil club, et pas au café du coin.
- b. Vous arrivez déjà presque au bout tellement vous avez été réaliste et raisonnable dans vos objectifs : -5 kilos, 11 offres de CDI, 3 prétendants, 1 best seller à paraître, une demande d’interview du Time magazine. Vous vous offrez un abricot pour fêtez ça.
- c. Vous n’en prenez jamais, c’est plus sûr. D’ailleurs, il est 16 heures, vous êtes dans votre lit et ne révisez pas vos partiels en savourant les nouveaux parfums de macarons de Jean-Paul, notamment le chocolat-gingembre-orange. Vous vous dîtes que c’est exquis, mais que vraiment, rien ne dépasse celui au cacao amer. Vous ne réfléchissez pas non plus au sujet de mémoire que vous auriez dû rendre il y a trois semaines. D’ailleurs, en sirotant un verre du nouveau Coca Light Plus au thé vert enrichi en antioxydants (j’adore), vous décidez de ne pas faire de mémoire.


3. Nous sommes le dimanche 6 janvier, jour de la galette :

- a. vous vous placez poliment sous la table et répondez calmement, six fois, à la question « et celle-là, c’est pour qui ? », avant de regretter amèrement vos choix. Vous en concluez que c’est toujours comme ça, vous ne savez jamais faire les bons choix dans la vie. Blasé(e), vous vous enfuyez par le passage secret soudain découvert, et atterrissez dans la peau de John Malkovitch/Lorie.
- b. Vous vous autorisez à faire un écart, étant donné que cela fait maintenant 6 jours que vous n’avez pas fréquenté intimement un aliment mastiquable. Ce soir, ce sera tisane aux choux de Lausanne (les cousins de ceux de Bruxelles, au goût plus neutre) parfumée au navet.
- c. Vous acceptez votre part en souriant, dénichez la splendide fève et détruisez les facultés auditives des convives en hurlant « p….ain c’est la première fois de ma vie que j’ai la fève » (et c’est vrai en plus), avant de refiler discretos votre part de galette à votre chienne qui, contrairement à vous, aime bien le beurre.

4. Nous sommes le 9 janvier, premier jour des soldes :

- a.
Vous avez demandé à votre conseillère financière de babysitter votre carte de crédit pour la journée, et pleurnichez lamentablement devant les vitrines étincelantes de « jusqu’à -70% ». Vous décidez alors de kidnapper votre conseillère financière, et votre carte de crédit par la même occasion. Vous finissez la journée au poste, mais lookée mieux de Kate Moss et Coco Chanel réunies.
- b. Vous n’étiez même pas au courant, vous êtes à votre cours de yoga, en position du chien haletant, vos chakras sont bien ouverts et vous vous prenez à rêvez du bol de soupe d’écorce de blé complet qui vous attend à la maison.
- c. Vous dépensez le montant de votre bourse mensuelle en 18 minutes, vous êtes fort heureuse et remerciez l’Etat Providence en faisant différents essais de tenues, à la lumière de votre nouvelle lampe hyper design. Vous vous demandez quand même si le bleu canard est vraiment votre couleur.

5. Samedi 12 janvier, quoi de neuf aujourd’hui ?

- a.
vous vous êtes foulés le riquiqui en dansant du haut des 12 cm de vos nouvelles low boot à franges, ayant trébuché sur votre maxi keffieh (dénomination fashion du chèche), l’accessoire it du moment. Vous vous faîtes raccompagner par des pompiers hyper sympa. Vous vous dîtes que finalement, tout va bien, et vous endormez, confiante en 2008.
- b. Vous êtes parfaite, et ça commence à devenir pénible. Heureusement, une boîte de Ferrero et une bouteille de Bourgogne passaient par là ; vous les saisissez, et reprenez une vie normale pour 2008.
- c. Vous êtes éreintée par une dure journée de labeur. Vous vous endormez sous la douche et vous réveillez quand la faim se fait sentir, et qu’il n’y a plus d’eau chaude. Et puis vous vous souvenez que vous avez un Kitchen Aid (rouge !) et l’accessoire sorbetière.



- Majorité de a :
Vous voyez les choses en grand. C’est honorable, mais tentez de réfréner vos ardeurs, sous peine de vous retrouver sur les rotules dès la fin des soldes. Vos finances se porteront incessamment merveilleusement bien, surtout si vous vendez vos low boots dès aujourd’hui sur e-bay.

- Majorité de b :
Objectif perfection : bien tenté, mais c’est pas pour cette année. On ne peut pas tromper une fois mille personnes. En revanche, une bonne cure de Lorie vous remettra d'aplomb en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "Joyeuses Pâques". Attention néanmoins aux attaques de mites alimentaires.

- Majorité de c :
Ne changez rien, vous êtes parfaite.

=> Conseil de l’année pour toutes :
Faîtes du sport, arrêtez le café et l’alcool, arrêtez de fumer, mangez 5 fruits et légumes par jour, libérez les otages, stoppez le réchauffement climatique, ne mangez pas trop sucré, trop salé, trop gras, faîtes cesser la grève des scénaristes à Hollywood, aidez Carla à choisir son voile de mariée, et célébrez l’année de la pomme de terre et de la grenouille, avec Carla, pourquoi pas.

Mais surtout, prenez une petite coupe de sorbet cacao amer. Vous m’en direz des nouvelles.
Ne me dîtes pas que c'est pas de saison : on combat le mal par le mal, le froid par le froid. (il semblerait 2008 ait rendu mes facultés de raison terriblements puissantes)

***
Sorbet au cacao amer

- 500 mL d’eau (minérale si vous en êtes pourvu)
- 110 g de sucre (on peut en mettre un peu plus, mais à mon humble avis, c'est parfait comme ça)
- 75 g de cacao amer en poudre non sucré (du cher Mr Van H.)
- 200 g de bon chocolat noir 70%

Faire chauffer l’eau avec le sucre et le cacao (idéalement tamisé), bien mélanger au fouet et portez à ébullition. Baisser le feu, mélanger et ajouter le chocolat concassé. Après quelques minutes, retirer du feu et placer la casserole sur un récipient d’eau froide. Quand le mélange est à température ambiance, placer au frigo jusqu’à ce qu’il soit bien froid.
Verser dans la sorbetière et turbiner 15/20 minutes.

dimanche 6 janvier 2008

2008 : la grenouille, le rat et la pomme de terre - glace au pandan et mini cakes carotte-pralin

Bla bla bla, bonne année, bla bla, tous mes vœux, bla, amour gloire et beauté, bla bla bla. Donc, ça, c’est fait. Les fêtes sont passées, on va pouvoir profiter des promos sur le champagne et les escargots Lanvin au Monop’, les soldes arrivent, la rentrée aussi, bref, tout va bien.
Plus sérieusement, il va se passer une foultitude de choses extraordinaires en 2008. Extraordinaires et insoupçonnées.

Pour commencer, rappelons les diverses causes d’importances majeures célébrées cette année : 2008, année mondiale de la pomme de terre. Ça en bouche un coin. Et pourtant, quand on y pense vraiment, n’est-il pas temps de rendre hommage à ce cher tubercule aux mille et un visages ? J’imagine déjà les patato-fan du monde entier se tenant la main et écrasant une pomme de terre himalayesque du bout des orteils, les chefs d’Etat tous réunis autour d’un tartiflette géante façon grand-mère, un millier de nouveaux plats crées spécialement par les plus grands chefs : patato-miso-sushi aux cranberries, reine Patate en robe de chambre au pandan, sorbet mi pomme mi terre. Vos suggestions à l'annéedelapatate@grosse-ambiance.com

Ça promet de nous occuper gaiement une bonne partie de l’année ; mais ce serait sous estimer la force tranquille de la grenouille, elle aussi célébrée en 2008 par une année mondiale. Cause plus obscure certes, mais néanmoins honorable. Elles disparaissent dans un fracas de douloureux croassements ( croaaaaaaahhh ) au cœur de la jungle amazonienne – selon des témoins locaux ; fracas dont personne ne semble se soucier, hormis Grenouille Magazine Plus Extra, la presse préférant étonnamment s’interroger sur le dernier it bag que choisira Carla pour son mariage. Sauvons les grenouilles, donc, et offrons un logement décent à toutes celles que nous rencontrerons sur notre chemin cette année – oui, même les moches.


Passons sur le 400ème anniversaire de la ville de Québec (courses de caribous à l’aveuglette, concours du plus meilleur buveur de sirop d’érable … ) et le 30ème du métro de Lyon (… ? ), pour s’arrêter quelques instants sur le signe chinois de l’année : le Rat de terre « qui fut, en sautant devant le buffle, le premier arrivé des 12 seuls animaux qui se présentèrent devant l’Empereur de Jade un jour de nouvel an ». La classe, quand même.
Et oui, après l’année faste du Cochon d’or, les animaux asiatiques reviennent à la modestie, qui garantira tout de même, selon une source sûre, une favorisation intense et faramineuse de la générosité astrale. Nous vous conseillons donc d’investir tout ce que vous avez d’euros ou de pesos sur le baril de pétrol, les plantations de maïs, et tout ce que vous avez d’énergie sur la construction de roulotte à barbes à papa enrichies au CO² et au thé vert, promises à un avenir particulièrement prometteur.
Côté cœur, la passion est au rendez-vous pour tous les natifs du 29 février ; pour les autres, rien n’est moins sûr.


Enfin, terminons ce bulletin d’information sur un vœu de portée vitale. En effet, vous n’êtes pas sans savoir qu’une grave épidémie sévit à Hollywood depuis novembre 2007 : le ras-le-bol-fais-chier des scénaristes de séries télé, qui ont donc décidés de stopper tout net toutes les aventures de nos héros favoris, privant ainsi des millions d’individus de leur séance repose-cerveau hebdomadaire/quotidienne. D’autant plus catastrophique que, quand notre pays à nous est immobilisé par la grève générale, que nous reste-t-il d’autre à faire que de savourer un petit Desperate ? La poursuite de la grève à Hollywood entraînerait donc irrémédiablement une guerre civile en France. Je propose donc une grande politique de civilisation aux pieds de la colline, avec lancé de rat de terre et de boulettes de frites à l’émincé de cuissot de grenouille, jusqu’à ce que reprise s’en suive.
Qui m’aime me suive – répondez pas tous à la fois svp, je comprends plus rien.


Bref bref bref … après toutes ces nouvelles, comment bien commencer l’année ? Pourquoi pas une petite glace au pandan ? Pourquoi pas avec un petit cake à la carotte et au pralin ?

Etape 1 : Sorbetière Kitchen Aid reçue, jubilation.
Etape 2 : lire le manuel et comprendre qu’il faut placer le bol réfrigérant d’une hauteur de 30cm dans mon compartiment congélation d’une hauteur de 30,5cm, j’ai peur, mais l’année commence bien : ça rentre.
Etape 3 : la glace, ok.
Etape 4 : sorbetiser la glace lire le manuel et ne pas comprendre : « fixez le bord A du mécanisme d'entraînement sur le truc B de votre robot et vérifiez que ça tombe pas en remuant le tout vigoureusement ».
Etape 5 : s’arrêter pour une séance de relaxation yoga express de 3 minutes – « promenez vous mentalement dans votre corps, du bout de vos orteils jusqu’au haut de votre crâne » : ok, ça va mieux. Reprendre. Observer. Echouer. Reprendre. Réussir.
Etape 6 : rester devant la sorbetière 20 minutes afin d’observer la magie : et soudain, le liquide vert devint glace.
Etape 7 : ne pas tout manger sous prétexte de goûter. Et faire les mini cakes (toujours des muffins déguisés, mais bon).
Etape 8 : déguster le mini cake tiède avec la glace. La carotte et le pandan sont meilleurs amis.
Etape 9 : savoir que l’année commence bien.

Information spéciale « la honte en 2008 » : puisque les secrets ne se gardent pas bien longtemps, si vous voulez écouter la honte de ma vie, c’est sur Cook n’ Blogs, rubrique portrait du mois. A ce moment là, je ne me doutais pas qu’on entendrait autant que j’étais sur le point de défaillir pour cause de rhume, que je ne savais pas trop ce que je disais, et que ça donnerait ce genre d’horreur après montage. Et Loukoum, ils t’ont coupé au montage, je te jure !

***
Glace au pandan

50cL de lait demi-écrémé
3 jaunes d’œuf
50 g de sucre
2 cs d’extrait naturel de pandan

Dans un saladier, faire blanchir le sucre et les jaunes. Mettre le lait à chauffer jusqu’à ce qu’il frémisse. Verser sur les jaunes en mélangeant. Reverser dans la casserole et laisser chauffer en remuant avec une cuillère en bois jusqu’à ce que le mélange nappe la cuillère.
Verser dans un autre récipient, laisser refroidir un peu et ajouter le pandan. Quand le mélange est à température ambiante, le placer au frigo jusqu’à ce qu’il soit bien froid.
Sorbetiser 15/20 minutes et placer au congélateur.

***
Mini cakes carotte pralin

150 g de farine
50 g de sucre
½ sachet de levure
1 pincée de fleur de sel
40 g de beurre fondu
1 oeuf
15 cL de lait
100 g de carottes râpées
1 pincée de quatre épices
pralin

Préchauffer le four à 180°
Dans un saladier, mélanger farine, sucre, levure, sel, quatre épices.
Dans un autre saladier, mélanger le beurre fondu, les carotes, l’œuf, le lait.
Ajouter la préparation humide à la sèche, mélanger et verser dans les moules. Parsemer de pralin et cuire 20 minutes.

Servir les mini cakes encore tièdes avec la glace au pandan et … enjoy !